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Mon Olympe


Il y a des livres qu'on admire, des livres qui émeuvent, des livres qui font rire ou pleurer, des livres qui font réfléchir.
Mais parmi tous ces livres, il y a ceux qu'on aurait voulu écrire. 
Ah, ces livres qu'on retourne sous toutes leurs faces en se disant : "Comment a-t-il, a-t-elle fait ? Mais oui, bien sûr, c'est ce mot là, ce rythme, cette image…" Et on l'examine sous toutes ses coutures, on cherche en espion littéraire le secret de fabrication, un secret insaisissable, comme celui d'une sauce exquise et mystérieuse.

En vérité, on ne s'appropriera jamais ce secret. Mais il nous met brusquement la main à la plume.
Ces livres là ont été des passeurs, ces écrivains là des "pères ou des mères spirituels", ces voix-là sans cesse nous ont habités, consolés, encouragés.

Ainsi, dans le ciel de mon Olympe, se tiennent par la main :


Hergé : à chaque circonstance de ma vie correspond une vignette de Tintin. 


Proust : sa voix onduleuse me hante.


Colette : elle a le génie de l'adjectif, juste, éblouissant, troublant. Le plus beau compliment que l'on m'ait jamais fait : me "traiter" de Colette junior !


J.D Salinger : Quand j'ai découvert ses nouvelles en particulier Un jour rêvé pour un poisson banane, je me suis ruée sur une feuille de papier et j'ai écrit du faux J.D Salinger pendant deux ans.


Graham Greene : On lit ses romans en ressentant un "effet de réel" étourdissant.


Enid Blyton : parce qu'on a jamais, jamais, aussi bien que dans le Club des Cinq, décrit le sandwich à la sardine, et la solitude d'une fille mal aimée par son père.


Tolstoï : parce que j'aurais tant aimé écrire Anna Karénine… 

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